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• 1561; diai 1548; a. forme de da → da♦ Anciennt Cri des charretiers pour faire aller leurs chevaux à gauche (opposé à hue). — Mod. Aller, tirer à hue et à dia.Dian. f. (Belgique, Luxembourg) Abrév. Fam. de diapositive.————————Dia(Mamadou) (né en 1910) homme politique sénégalais. Président du gouvernement de 1958 à 1962, il fut condamné à la déportation (1963-1974).⇒DIA, interj.A.— Cri des charretiers pour faire aller leurs chevaux à gauche. Anton. hue :• Knox me tirait par ci, Scot me tirait par là; Luc prenait une oreille, Euler empoignait l'autre; Hu! braillait le chiffreur. Dia! beuglait l'apôtre.HUGO, L'Âne, 1880, p. 267.— Emploi subst. Le Dia hue! des aides-meuniers (A. DAUDET, Lettres de mon moulin, 1869, p. 21).— P. anal. [En s'adressant à une pers.] Hue donc! Hue donc!... Tu es le cheval... Dia, hue! Sale rosse, veux-tu marcher! (ZOLA, Nana, 1880, p. 1461).B.— Loc. fig.1. Loc. adv. À hue et à dia. Avec difficulté, en étant tiraillé de divers côtés. Le pauvre homme, continue Rouletabille, me répondait comme il pouvait, à hue et à dia (G. LEROUX, Myst. ch. jaune, 1907, p. 101). Les examens je les franchis, à hue à dia, tout en gagnant ma croûte (CÉLINE, Voyage, 1932, p. 296).2. Loc. verbalesa) Vieilli. Il n'entend ni à hue ni à dia. ,,On ne saurait lui faire entendre raison`` (Ac. 1798-1932).b) Aller à hue et à dia. Ne pas suivre une ligne précise, progresser de manière cahotique. En voilà des généraux de quatre sous qui vont à hue et à dia! (ZOLA, Débâcle, 1892, p. 131).c) Tirer à hue et à dia— [Le suj. désigne des pers.] Agir en sens contraire, à contretemps. Les uns tiraient à hue, les autres à dia, quand une solution mit tout le monde d'accord (COURTELINE, Ronds-de-cuir, 1893, 6e tabl., 2, p. 228).♦ Au passif. Être tiraillé de divers côtés. Le simple lecteur se trouve tiré à hue et à dia entre plusieurs solutions contraires (THIBAUDET, Réflex. litt., 1936, p. 209).— P. métaph. Tirailler, harceler. Coûteux effort qui ne servait qu'à m'écarteler davantage, cœur et sens me tiraient à hue et à dia (GIDE, Et nunc manet, 1951, p. 1131).Prononc. et Orth. :[dja]. Ds Ac. 1740-1932. Étymol. et Hist. 1561 houoih, hau dia (B. DESPER, Nouv. recr., p. 137, éd. 1561 ds GDF. Compl.); 1585 qui te mèneront à dy ay et hori ho (NOËL DU FAIL, Contes et discours d'Eutrapel, éd. J. Assézat, t. I, p. 311). Mot prob. d'orig. onomatopéique. Bbg. GOTTSCH. Redens. 1930, p. 53. — ROG. 1965, p. 128. — SAIN. Sources t. 1 1972 [1925], p. 383; t. 2 1972 [1925], p. 5.dia [dja] interj.ÉTYM. 1548, -diai; anc. forme de da. → Da.❖♦ Cri que poussent les charretiers pour faire aller leurs chevaux à gauche (opposé à hue, pour les faire aller à droite). ☑ Loc. fig., fam. Vx. N'entendre ni à hue ni à dia. — ☑ Mod. Aller, tirer à hue et à dia. ⇒ Hue.1 Les uns tiraient à hue, les autres à dia, quand une solution mit tout le monde d'accord.Courteline, Messieurs les ronds-de-cuir, 6e tableau, II, p. 228.2 Je ne parle pas du bon sens de nos mèresQui tirent à hue et à dia le fil de la conversation.Éluard, « Ordre du jour », Pl., t. I, p. 280.➪ tableau Principales interjections.❖CONTR. Hue.
Encyclopédie Universelle. 2012.